Selon la manière dont il a été produit, l’hydrogène change de couleur, petit guide non exhaustif à l’usage des non-initiés :
– Hydrogène vert : produit par électrolyse de l’eau (séparation entre les deux molécules oxygène et dihydrogène contenues dans l’eau).
– Hydrogène gris : produit par vaporeformage du méthane, ou gaz naturel, donc d’origine fossile. C’est le processus industriel le + répandu. À une température comprise entre 700 et 1 100 °C, la vapeur d’eau réagit avec le méthane en donnant du monoxyde de carbone et de l’hydrogène.
– Hydrogène bleu : produit par vaporeformage du méthane, comme le gris, mais avec du captage de CO2.
– Hydrogène jaune : produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité nucléaire.
– Hydrogène brun/noir : produit par gazéification de charbon, une opération très émettrice de gaz à effet de serre.
Une liste qui s’agrandit de jour en jour… Aujourd’hui, on parle même d’hydrogène turquoise ou fluo.
Vous vous y perdez? La Commission européenne aussi… C’est pourquoi en 2020, elle avait proposé d’abandonner la terminologie des couleurs. Pour Bruxelles, l’hydrogène sera désormais soit « propre » – exclusivement produit à partir de renouvelables – soit « bas carbone ».
L’inconvénient de cette terminologie : l’hydrogène dit « bas carbone » recouvre des modes de production très différents les uns des autres, et donc des taux d’émission de CO2 également…